La visite de l’exploitation
La rencontre avec Bernard et ses canards en pleine Camargue était une vraie découverte pour toute la famille, pour moi y compris. Et oui, je sors de mes habitudes des terres maraîchères et découvre la riziculture.
Pour la petite histoire, Bernard a travaillé pendant plus de 20 ans dans l’agriculture conventionnelle en tant que chef de culture en Camargue, il a acquérir acquérit ce domaine de 50 hectares en 2011 qu’il a par la suite converti à l’agriculture biologique.
A notre arrivée au Mas de la Motte, c’est Etienne, le responsable des cultures qui nous accueillait en botte les pieds dans l’eau ! Il commençait par nous montrer les rizières, 3 parcelles, une étant très récente, et les deux autres plus historiques.
D’ailleurs, les enfants bien au faites que des canards sont dans les parages, étaient en fuite dans les rizières à la recherche des petites bêtes blanches aux pattes orange.
Les canards vivent en liberté dans les rizières, un filet est disposé tout autour des parcelles pour éviter l’intrusion d’éventuels renards. Aussi pour les éloigner, Bernard et Etienne ont trouvé une astuce qui fonctionne très bien, la radio fm! “Mettez du Philippe Katerine à tue tête et les renards prendront la poudre d’ Escampette!” 🙂
La vie est bien faîte!
Pour éviter l’utilisation de pesticides, Bernard a donc trouvé cette parade, 1500 canards ont été introduit sur ses parcelles préalablement inondées. Cette méthode est issue du Japon et est appelée Aigamo, elle offre de multiples avantages :
- les canards désherbent les champs et mangent les nuisibles
- leurs pattes oxygènent l’eau et stimulent la croissance de la plante
- leurs excréments sont des engrais naturels pour les cultures
La visite en photos 📸
Le riz, comment ça pousse ?
Pendant que les petits loups courent après les canards, Etienne nous présentait les plants de riz! Mais au faites, le riz, comment ça pousse ?
Le plant de riz, c’est une tige, des feuilles et des graminés (le riz) en épis. Les épis de riz commencent leur vie au cœur de la tige, puis au fur et à mesure de la pousse, ils montent jusqu’au sommet de la tige.
Une étape importante, car c’est à ce moment précis, que l’évaluation de la culture est perceptible. La récolte se déroule entre elle mois de septembre et le mois d’octobre.
Malheureusement nous n’avons pas pu voir les étapes suivantes comme la récolte ou le conditionnement, Etienne, très occupé a dû nous quitter. Une prochaine fois !
Véritable amoureux de la nature
Très engagé dans la lutte pour préserver l’environnement, Bernard a entamé récemment un projet d’agro-foresterie. Au total, il souhaite planter 1500 arbres et “redonner à la Camargue son image du 19 ème siècle en redynamisant la biodiversité”. De plus, le camarguais encourage tous les agriculteurs qui utilisent des pesticides dans leurs exploitations à se remettre en question : “Ces méthodes de culture sont obsolètes, il faut préserver l’environnement. Nous sommes responsables de la santé des générations futures. En tant que producteur, c’est notre devoir de leur proposer une alimentation saine et durable. Je suis très fier de produire du riz camarguais sans faire violence à l’environnement, ni aux animaux qu’on élève”